La polyarthrite rhumatoïde, ça fatigue…

23 février 2001

Et tout particulièrement chez les malades qui souffrent également de troubles de l’humeur ! Le Pr Judith Fifield et ses collaborateurs, à la Faculté de médecine de l’université du Connecticut, sont parvenus à cette conclusion après étude approfondie dans le temps d’une large cohorte de patients atteints de cette maladie dégénérative des cartilages. Entre 1989 et 1995, un peu plus de 400 patients ont été interrogés par téléphone, chaque année, sur leurs conditions d’existence et leur état de santé générale.

Il en est ressorti que l’existence de troubles de l’humeur, et plus encore des antécédents dépressifs, s’accompagnaient d’une augmentation de l’ordre de 10% du niveau de fatigue ressentie. Ce constat paraît s’appliquer davantage encore lorsque les malades sont des femmes mariées, dans la tranche d’âge des plus de 58 ans ! Messieurs, tâchez donc d’y prêter attention…

Les auteurs ont noté que l’existence même des troubles psychologiques, plus que leur chronologie, détermine la plus grande sensibilité à la fatigue. L’effet se traduit même à plusieurs années de distance. Judith Fifield a donc annoncé son intention d’explorer les relations entre cet état de choses et l’existence d’éventuels troubles métaboliques liés à la dépression.

  • Source : Annals of Behavioral Medicine, février 2001

Aller à la barre d’outils