La pré-éclampsie double le risque de malformation cardiaque chez l’enfant
29 octobre 2015
La pré-éclampsie doit être surveillée de près au cours de la grossesse ©Phovoir
Selon un travail canadien, la pré-éclampsie chez la femme enceinte exposerait les nouveau-nés à un risque de malformation cardiaque. Les auteurs de cette étude insistent auprès des professionnels de santé afin qu’ils surveillent de très près les patientes affectées par cette pathologie.
La pré-éclampsie est diagnostiquée lorsqu’une femme enceinte présente l’apparition récente d’une hypertension artérielle et d’une protéinurie inexpliquée. Quelques symptômes peuvent alerter : des céphalées violentes, des troubles visuels (hypersensibilité à la lumière, « mouches », tâches ou brillances devant les yeux), des acouphènes, des douleurs abdominales, des vomissements ou encore la diminution ou l’arrêt des urines. Des œdèmes « massifs » peuvent également apparaître et s’accompagner d’une prise de poids brutale.
L’équipe du Pr Nathalie Auger de l’Institut national de santé publique du Québec, s’est intéressée à cette complication de la grossesse. Les scientifiques ont ainsi travaillé auprès d’une large cohorte représentant près de 2 millions de naissances. Ils ont ainsi recensé 16,7 malformations cardiaques sur 1 000 naissances parmi les nourrissons dont la mère avait souffert de pré-éclampsie. Deux fois plus que dans le groupe indemne de complications liées à la grossesse (8,6 pour 1 000 naissances).
Selon Nathalie Auger, « même si le risque reste faible, les médecins doivent être alertés sur cette association. Il semble en effet très important que les gynécologues-obstétriciens surveillent encore plus attentivement les femmes enceintes présentant une pré-éclampsie. Nous devons par ailleurs mener d’autres travaux pour mieux comprendre les mécanismes en jeu ».