La puberté précoce, c’est être « grand » avant l’âge

28 septembre 2011

La puberté, c’est le moment de la vie où apparaissent les premiers signes de développement sexuel chez un adolescent. Chez les filles, la pilosité pubienne et la croissance de la poitrine accompagnent les premières règles. Chez les garçons, elle se manifeste par une augmentation du volume des testicules, un allongement du pénis, l’apparition de poils et la mue de la voix. La moyenne en France, se situe vers 13 ans. Toutefois, il arrive que ce changement fondamental survienne bien plus tôt chez certains enfants. Les spécialistes alors, parlent de puberté précoce.

Ces caractères sexuels « secondaires » – mais qui sont d’une importance extrême pour les intéressés – apparaissent parfois dès l’âge de 7 ou 8 ans chez les filles, et autour de 10 ans chez les garçons. La puberté précoce est due à une augmentation de la sécrétion des gonadotrophines sécrétées par la glande hypophyse, et de gonadolibérine, qui est sécrétée elle, par l’hypothalamus. Elle peut n’avoir aucune cause apparente. Elle peut aussi être provoquée par une lésion (tumeur ou malformation) de l’hypothalamus. Pour déterminer l’origine du phénomène, il sera en principe nécessaire de recourir à l’imagerie médicale. Il s’agira soit d’une IRM soit d’un scanner, qui permettront d’examiner le système nerveux central de l’enfant.

– Lorsque la puberté précoce est d’origine pathologique, un traitement par agonistes de la gonadoréline (un analogue synthétique de la gonadolibérine) peut être mis en place. Il permet la régression rapide des signes pubertaires. En outre, il améliore la taille adulte, qui est généralement diminuée par la puberté précoce. Le traitement est interrompu à l’âge normal de la puberté, vers 12 ou 13 ans.

– Les autres cas sont ceux d’une « vraie puberté précoce », c’est-à-dire qu’elle n’est due à aucune lésion ni aucune pathologie. L’administration de progestatifs permet alors en général, de freiner son évolution.

Dans tous les cas, lorsque survient une puberté précoce l’approche psychologique est essentiel. En effet, la petite fille ou le jeune garçon risquent d’être confrontés à un conflit intérieur entre leur développement physique avancé, et une certaine immaturité émotionnelle. « Cela peut conduire à un repli sur soi, voire à une dysmorphophobie – un trouble de l’image de soi, de la relation à son propre corps -, qui peut être source de difficultés pour l’avenir psychique et sexuel de l’adulte », analyse le Pr Charles Sultan, endocrinologue, cité par Christine Laouénan dans La santé de mon enfant. Si vous pensez que votre enfant en a besoin, n’hésitez pas à consulter un psychologue, ou à demander conseil à votre médecin.

  • Source : Orphanet, Le portail des maladies rares et des médicaments orphelins, consulté le 23 septembre 2011 ; La santé de mon enfant, de Christine Laouénan, Editions Pascal, 90 pages, 5 euros

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