











Accueil » Santé Publique » La recherche biomédicale s’accroche à ses cobayes
Un “oui mais” à la toxicogénomique. Les parlementaires européens ont accepté le 17 novembre, d’intégrer cette méthode d’évaluation dans la future réglementation des produits chimiques (REACH). Mais elle ne remplacera pas les essais sur l’animal.
“C’est un pas en avant très important” pour l’association Antidote Europe, créée par des chercheurs issus du CNRS et qui se bat depuis des années pour la reconnaissance de la toxicogénomique. Une technique en plein essor aux Etats-Unis et au Japon, qui étudie le comportement de cellules humaines en culture, exposées à des substances chimiques.
D’après ses promoteurs, cette méthode serait à la fois plus rapide et beaucoup plus fiable, plus économique aussi -et moins barbare…- que les traditionnelles expérimentations animales. Car “aucune espèce n’est le modèle biologique de l’autre” martèle Antidote, dont les responsables ont publié une évaluation par toxicogénomique de 28 substances couramment présentes dans notre environnement.
Oui mais voilà… Le législateur européen ne l’entend pas du tout de cette oreille. L’évaluation des produits chimiques au sein de l’Union se basera donc encore essentiellement sur les essais animaux. La toxicogénomique, elle, ne sera pas reconnue comme méthode de référence. C’est insuffisant juge Antidote, pour qui “elle doit être considérée comme méthode de référence dans REACH“. Les rats de laboratoires ne sont donc pas près de disparaître.
Source : Antidote Europe, 17 novembre et 21 novembre 2005
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