La Réunion n’en peut plus de se faire piquer

08 février 2006

Ce ne sont plus 50 000, mais 70 000 personnes qui se trouvent infectées par le Chikungunya à La Réunion. Dont 20 000 durant les 7 derniers jours annonce aujourd’hui François Baroin, ministre de l’Outre-mer. L’épidémie s’étend, et l’inquiétude monte.

Alors que les particuliers doivent prendre en charge leurs propres activités de démoustication avec les conseils de l’armée, une vaste campagne de démoustication des bâtiments publics est menée par les autorités. Mais le moustique réunionnais résiste.

Vingt mille nouveaux cas de Chikungunya ont été recensés en une semaine“, vient de déclarer François Baroin lors d’une conférence de presse au ministère de l’Outre-mer, à Paris. A ces côtés le ministre de la santé Xavier Bertrand, et son collègue délégué au tourisme Léon Bertrand. Sur l’Ile, c’est le branle-bas de combat.

A grands renforts de renforts, la métropole tente de stopper la propagation du virus. “Trois cents militaires supplémentaires et 77 cadres de la sécurité civile vont être envoyés dans l’Ile. (…) Ces renforts viendront s’ajouter aux 500 militaires déjà sur place. (…) Et tous services confondus, 3 600 personnes participent (dorénavant) à la lutte contre le Chikungnuya“, précise François Baroin. Une véritable armée, lancée aux trousses du moustique qui fait vaciller La Réunion.

Un peu plus tôt dans la journée, le communiqué du Conseil des ministres faisait état de l’ouverture de “65 lits supplémentaires” dans les hôpitaux de l’Ile. Et “100 autres le seront si les besoins le justifient. Vingt médecins et 30 infirmières de métropole interviennent (également) par rotation.” Rappelons que le virus du Chikungunya aurait peut-être fait sa première victime, un petit garçon décédé le 13 janvier dernier.

  • Source : conférence de presse au ministère de l'Outre-mer, communiqué du Conseil des ministres, 8 février 2006

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