La « Route » de l’espoir

27 octobre 2006

« Je barre le bateau le moins rapide de la flotte » ! Au départ de la Route du Rhum qui s’élance ce dimanche de Saint-Malo, Didier Levillain reste pourtant serein. D’autant qu’il embarque « avec » 200 000 malades atteints de spondylarthrite.

Depuis 2005, ce skipper de 56 ans originaire de Normandie défend les couleurs de l’Association française des spondylarthritiques. « Nous avons fait plusieurs régates trans-Manche avec des malades. Cette fois-ci je pars en solitaire pour cette épreuve mythique. Mais ‘A Fond contre la spondylarthrite’ est vraiment le bateau des malades ». L’objectif sportif n’est pas de gagner la course. La victoire, ce sera d’arriver dans les délais.

Pour Didier Levillain, il s’agit de « faire connaître cette maladie du grand public, mais aussi des médecins. L’un de mes proches amis, navigateur, souffre de spondylarthrite depuis quelques années. Au début, il se plaignait souvent de douleurs. Nous pensions qu’il se laissait aller. Puis le diagnostic est tombé au bout de… 4 ans ! Et encore, la moyenne en France est de 7 ans ! »

Cette maladie dont c’est peu de dire qu’elle est méconnue, est caractérisée par des poussées inflammatoires très douloureuses. Et souvent invalidantes. Les atteintes articulaires touchent principalement la colonne vertébrale au niveau des ligaments, mais aussi les articulations périphériques (doigts, poignets, orteils…) ainsi que les tendons.

« La spondylarthrite est encore ignorée ou trop souvent confondue avec la polyarthrite rhumatoïde » nous ont expliqué des membres de l’Association. « Il est très important de la faire connaître. Et à travers cette Route du Rhum, de redonner l’espoir aux malades ».

  • Source : Entretien à Saint Malo avec Didier Levillain, Association française des Spondylarthritiques, Octobre 2006 - Photo Destination Santé

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