











Lancée en 2005 et appelée à se poursuivre jusqu’en 2020, AGRICAN – pour « Agriculture et cancers – suit une population de 180 000 assurés agricoles – actifs et retraités confondus – dans 12 départements français « représentatifs des activités agricoles de la France métropolitaine » : Calvados, Côte d’Or, Doubs, Gironde, Isère, Loire-Atlantique, Manche, Bas-Rhin, Haut-Rhin, Somme, Tarn et Vendée…
Un plus en espérance de vie
Toutes causes de décès confondues – cancers, maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires ou digestives, accidents …- les premiers résultats d’AGRICAN établissent que « les membres de la cohorte ont une plus grande espérance de vie que la population générale du même âge dans le même département. Par exemple, les hommes et les femmes de la cohorte ont respectivement moins de risque de décéder d’une maladie d’Alzheimer ou de Parkinson (-31% pour les hommes, -36% pour les femmes), d’un infarctus du myocarde ou d’un AVC (-29% et -23%) ou d’une maladie respiratoire (-34% et -36%). »
La mortalité par cancers serait également moins élevée que dans la population générale, aussi bien chez les hommes (-27%) que chez les femmes (-19%).
Les chiffres sont particulièrement évocateurs pour les cancers liés au tabagisme. Ainsi pour le larynx, la trachée, les bronches et les poumons, la mortalité est-elle inférieure de 50% pour les agriculteurs, et de 40% pour les agricultrices. Chez ces dernières, le risque de mourir d’un cancer du col de l’utérus est 28% moins élevé que dans le reste de la population.
Tout n’est pas rose pour autant…
Conclusion d’évidence : ces résultats s’expliqueraient pour une bonne partie, par un avantage en termes d’hygiène de vie. S’il est vraisemblable que les exploitants agricoles aient un meilleur niveau d’activité physique que le reste de la population française, il est avéré que… 76 % des femmes et 42 % des hommes de la cohorte AGRICAN n’ont jamais fumé de leur vie !
Un bémol toutefois…. En observant l’enquête dans le détail, il semblerait que la population agricole connaisse une légère surmortalité associée aux mélanomes malins (+1 % chez les hommes et +6 % chez les femmes).
Ce résultat s’explique bien sûr, et au moins en partie, par le fait que les travailleurs agricoles – exploitants et salariés – exercent leur activité en plein air. De même, les femmes issues de la cohorte AGRICAN seraient davantage sujettes aux cancers de l’œsophage (+ 8 %), de l’estomac (+ 5 %) et du sang (+ 2 %) que l’ensemble de la population féminine. Un dernier point : si l’espérance de vie des femmes en milieu agricole est plus élevée, elles connaissent également un taux de suicide plus important ( + 30%)…
Pour en savoir plus, consultez l’intégralité de l’enquête AGRICAN.
Source : Enquête AGRICAN, le 19 septembre 2011
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