La SNCF : laboratoire des risques cardiovasculaires !

22 août 2003

Près de 150 000 agents SNCF se sont prêtés à un dépistage de leur risque cardiovasculaire. L’opération Coeur 2001, qui a débuté en janvier 2002, est sans précédent en France. Elle a mobilisé 270 cabinets médicaux SNCF, et 220 médecins du travail.

L’intérêt de ce travail est double : il s’agit non seulement d’une énorme opération statistique, mais aussi d’une action de prévention individuelle. La proposition de dépistage a été tout naturellement présentée aux salariés lors de la visite médicale annuelle. Et elle a été généralement bien accueillie, puisque le taux de refus ne s’est élevé qu’à 14%.

Résultats, un agent sur cinq a été dépisté comme hypercholestérolémiques, une tendance qui s’accroît avec l’âge. Idem pour l’hypertension artérielle. Seule particularité mais d’importance, l’HTA touche trois plus les hommes que les femmes. Une relative protection féminine donc, qui est effacée par le tabagisme. En effet, alors que près d’un tiers des agents SNCF fument, les femmes sont encore plus nombreuses avec 39% de fumeuses !

Au total, 566 agents ont été dépistés de janvier à avril 2002 comme étant à haut risque cardiovasculaire. Un an plus tard, la moitié échappait à ce classement, grâce notamment à un meilleur contrôle des facteurs de risque, ce que les spécialistes appellent la prévention primaire. Le plus souvent, une meilleure hygiène de vie avec un régime alimentaire équilibré, associé à l’arrêt du tabac et à l’activité physique, suffisent pour diminuer les risques.

  • Source : Coeur et Santé, n°138

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