La spondylarthrite, un mal de dos bien à part !
07 mai 2008
Ne banalisez jamais un mal de dos qui s’installe ! Surtout si vos douleurs vous réveillent en seconde partie de nuit et que la journée ensuite, débute par un « dérouillage » douloureux. Ces symptômes sont spécifiques d’une maladie méconnue et insidieuse : la spondylarthrite ankylosante (SA).
Le fameux « dérouillage » peut être plus ou moins long, durant de 15 minutes à… plusieurs heures. La constante, c’est que les patients ont la sensation d’avoir la colonne vertébrale et/ou le bassin totalement raides. Comme si leurs vertèbres étaient soudées. Le simple fait de se pencher pour enfiler ses chaussettes ou son pantalon devient un véritable parcours du combattant.
Après cette difficile mise en route, les articulations vont progressivement se « huiler » avec l’activité. Sur le site internet de la Société française de Rhumatologie (SFR) le Pr Daniel Wendling de Besançon, souligne que cette succession d’événements, mais aussi « le rythme particulier des douleurs, doivent faire évoquer une spondylarthrite ankylosante. »
Des patients fatigués…
Environ 150 000 Français souffriraient de ce rhumatisme inflammatoire chronique. Et ce n’est pas une maladie de vieux ! Les premiers signes apparaissent généralement entre 20 et 40 ans. Au-delà des difficultés matinales, ces jeunes patients ressentent selon les cas, des douleurs au niveau des fesses -ce qui peut à tort évoquer une sciatique. Les talons aussi peuvent être touchés, avec là encore des douleurs qui disparaissent progressivement à la marche.
Les patients éprouvent aussi une fatigue plus ou moins importante en cours de journée. Elle est trop facilement imputée au manque de sommeil et aux réveils nocturnes, alors qu’elle résulte en fait du « rythme inflammatoire » de la maladie.
Comme le rappelle la SFR, « si le mal de dos est aujourd’hui très banalisé, toutes ces particularités doivent alerter et faire consulter ». Dès l’apparition des premiers symptômes, parlez-en à votre médecin traitant ou un rhumatologue. Ainsi en finira-t-on peut-être avec une statistique insupportable : il s’écoule 7 à 10 ans entre les premiers symptômes, et le diagnostic de la maladie…