La sueur, désagréable… mais indispensable
17 juillet 2023
Elle n’est pas toujours de bonne compagnie mais elle se révèle indispensable. Vitale même. Evacuée par les pores de la peau, la sueur permet d’éviter une surchauffe à notre corps. Plongée dans un liquide encore souvent mystérieux…
Saviez-vous que nous évacuons en moyenne chaque jour, environ 0,5 litre de sueur ? En cas d’effort important, la quantité peut même atteindre jusqu’à plusieurs litres par heure ! Son objectif ? Refroidir notre organisme en participant ainsi à ce que les spécialistes appellent la thermorégulation.
L’Académie nationale de médecine définit la sueur comme une « solution saline faible, d’odeur particulière, sécrétée par les glandes sudorales et déversée sur la peau en quantité très variable suivant la température extérieure et l’activité physique et selon les individus ». Il existe en fait deux types de glandes sudorales (qualifiées aussi de sudoripares) : les eccrines et les apocrines.
L’odeur de transpiration
Les premières sécrètent une sueur composée à 99 % d’eau. Le 1 % restant comprend des constituants du plasma dans lequel se trouve par exemple du chlorure de sodium – qui donne le goût salé – de l’urée ou encore des acides aminés. En cas d’effort intense, des acides lactiques viennent s’ajouter. D’une manière générale, cette sueur est plutôt claire, transparente et sans odeur. Ce qui n’est pas le cas de la sueur secrétée par les glandes sudoripares aprocrines…
Ces dernières sont principalement situées dans la région axillaire, mais aussi autour des aréoles mammaires, sur le cuir chevelu et dans la région génitale. Elles produisent une sueur en très faible quantité, par rapport aux glandes eccrines, ne jouant de ce fait, aucun rôle dans la régulation thermique. Le soluté en question présente ainsi une composition différente : plus riche en protéines. Sans compter que la sécrétion des glandes apocrines peut se mélanger au sébum de la peau. Et c’est justement ce cocktail qui, au bout d’un certain temps, peut provoquer une odeur souvent ressentie comme désagréable. La fameuse « odeur de transpiration ».
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Source : Ann Dermatol Venereol 2005;132:8S49-68 – Thèse pour le Diplôme d’État de Docteur en Pharmacie Les sels d’aluminium contre la transpiration excessive : bonne ou mauvaise idée ? Ragueneau Axelle. Sous la direction du Dr Nail-Billaud Sandrine. Soutenue publiquement le 26 octobre 2021 - Dictionnaire Académie nationale de médecine
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet