La surveillance du diabète gestationnel ? Pas si compliqué que ça

20 octobre 2010

Une analyse d’urines, une prise de sang, et voilà qu’on vous annonce que vous avez un diabète gestationnel. Comme tout ce qui survient d’inhabituel pendant une grossesse, cela vous inquiète. Rassurez-vous. Cela signifie que pour l’essentiel, que des mesures hygiéno-diététiques et un suivi régulier vont s’imposer.

Le suivi de votre grossesse vous impose, chaque mois, une mesure de la glycosurie. Celle-ci permet de détecter la présence éventuelle de sucres dans les urines. Une prise de sang est également vivement conseillée entre 18 et 24 semaines d’aménorrhée, pour mesurer votre glycémie. C’est-à-dire le taux de sucres dans le sang. Le diabète gestationnel (DG), qui se traduit par une glycémie trop élevée voire la présence de sucres dans les urines, peut être détecté à cette occasion.

Facteurs de risque

Un excès de poids, des cas de diabète dans votre famille, l’observation d’un DG à l’occasion d’une précédente grossesse ou le simple fait d’avoir plus de 35 ans : voilà des situations communément admises comme autant de facteurs de risque. Mais dans une bonne moitié des cas, le DG survient sans prévenir.

Il pose le problème d’une prise de poids excessive du foetus –qui peut alors nécessiter le recours à une césarienne. Une hypoglycémie du nouveau-né peut également survenir dans les premiers jours de vie, de sorte qu’il présentera ensuite un risque accru de diabète de type 2.

Comment gérer?

L’objectif est de maintenir la glycémie à un niveau normal. Vous devrez la surveiller par auto-mesure, suivre un régime alimentaire adapté (avec peu voire pas de sucres), vous astreindre à une activité physique compatible avec la grossesse. Ces mesures hygiéno-diététiques sont le plus souvent suffisantes. Si ce n’est pas le cas, un traitement par insuline pourra vous être prescrit. Vous serez aidée par un diabétologue qui vous suivra tout au long de votre grossesse, et le plus souvent aussi par un nutritionniste ou un diététicien. Dans la grande majorité des cas enfin, le DG disparaît de lui-même après l’accouchement.

  • Source : SYNGOF (Syndicat des Gynécologues Obstétriciens de France)

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