La taille d’une tumeur suffit-elle à établir un pronostic ?

22 juin 2004

C’est un facteur important, certes. Mais pas suffisant ! Les autres pathologies, associées au cancer, sont tout aussi utiles à évaluer. C’est la conclusion d’un rapport publié récemment dans le Journal of the American Medical Association.

Le professeur Jay F. Piccirillo et ses collègues, de la Washington University School of Medicine, ont étudié l’impact des maladies non cancéreuses sur 17 700 patients souffrant d’une tumeur et traités au Barnes-Jewish Hospital. Résultat : plus les pathologies associées sont sévères et plus les chances de survie sont faibles. Comparés à l’ensemble des patients souffrant d’une tumeur, ceux qui sont également atteints d’une autre maladie voient leurs chances de survie à trois ans réduites de 24%…

Seulement voilà, les maladies non cancéreuses ne sont presque jamais intégrées aux bases de données concernant l’étude des cancers. Or insiste le Pr. Piccirillo, ces pathologies sont porteuses “d’informations essentielles à la détermination du pronostic“.

Selon lui, la prise en compte systématique des pathologies associées au cancer s’impose donc. Elle présenterait deux avantages essentiels : d’une part, elle permettrait aux patients d’obtenir des informations plus précises sur leurs chances de survie et, d’autre part, elle améliorerait considérablement l’efficacité des recherches. Elle aiderait aussi les cliniciens à affiner -voire à individualiser- les traitements proposés aux patients.

  • Source : Washington University School of Medicine, 25 mai 2004

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