











Sur les 37 000 participants, 20 marathoniens parcourront les 42,195 km du parcours équipés d’un appareil analysant à la fois le débit cardiaque et la consommation d’énergie et d’oxygène, d’un électrocardiogramme (ECG) couplé à un GPS et d’un accéléromètre. Rien que cela…
« Les données recueillies seront aussitôt transmises à un serveur de calcul et un site Internet, pour suivre le coureur en temps réel », enchaine Véronique Billat. Directrice du Laboratoire d’Etude de la Physiologie de l’Exercice (LEPHE), elle veut ainsi notamment, « détecter les ruptures d’état stable physiologique au cours d’un effort épuisant comme le marathon. Et voir par exemple, les effets de la durée de la course sur la diminution possible du volume de sang éjecté par le cœur à chaque battement (le volume d’éjection systolique, n.d.l.r.) ». Mais l’intérêt majeur de ce travail est en fait, d’aller bien au-delà de la préparation et de l’information du coureur.
« Dans ces conditions difficiles d’expérimentation, nous allons tester des outils permettant de suivre des personnes dans leurs activités quotidiennes, en ambulatoire. Et de suivre notamment, des malades » poursuit Véronique Billat. Parmi les applications possibles, la télémédecine permet d’envisager des mesures de la glycémie, de la tension artérielle, de l’ECG…
Pour cette première mondiale, les 20 coureurs en question sont volontaires. Et ils sont aussi, représentatifs du marathonien-type : « il s’agit d’un homme dans 85% des cas, d’un âge moyen de 44 ans et qui parcourt la distance en 3h30 environ ». Leur équipement devrait encore « s’alourdir » l’an prochain, avec l’ajout de capteurs de pollution et d’un tensiomètre !
Source : Interview de Véronique Billat, INSERM 06 avril 2010
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