La transmission materno-fœtale de Chikungunya confirmée

18 mars 2008

Des chercheurs du groupe hospitalier Sud Réunion, de l’Institut Pasteur et de l’INSERM ont pour la première fois mis en évidence des cas de transmission materno-fœtale du virus du Chikungunya. Or selon eux, les nouveaux-nés ainsi infectés seraient davantage exposés à développer une forme grave de la maladie.

Pendant 22 mois, trois équipes ont mené leurs recherches auprès de 7 500 femmes enceintes, dont 628 ont été infectées durant leur grossesse. Première conclusion, la probabilité que la mère transmette le virus à son enfant à naître augmente avec l’approche du terme. Alors que moins de 3% des enfants nés d’une mère infectée en cours de grossesse sont contaminés, ce taux de transmission atteint… 50% lorsque l’infection de la mère se fait dans les deux jours précédant l’accouchement.

Ils ont également démontré qu’une fois sur deux, la transmission materno-fœtale du Chikungunya provoquait une forme sévère de la maladie. Avec notamment une encéphalopathie se traduisant par un œdème cérébral, éventuellement accompagné de complications hémorragiques. De mars 2005 à décembre 2006, l’épidémie de Chikungunya a touché 266 000 Réunionnais. Au total, la maladie a provoqué la mort de 254 personnes.

  • Source : Groupe hospitalier Sud Réunion, Institut Pasteur – INSERM, 18 mars 2008

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