











Accueil » Santé Publique » La transmission materno-fœtale de Chikungunya confirmée
Des chercheurs du groupe hospitalier Sud Réunion, de l’Institut Pasteur et de l’INSERM ont pour la première fois mis en évidence des cas de transmission materno-fœtale du virus du Chikungunya. Or selon eux, les nouveaux-nés ainsi infectés seraient davantage exposés à développer une forme grave de la maladie.
Pendant 22 mois, trois équipes ont mené leurs recherches auprès de 7 500 femmes enceintes, dont 628 ont été infectées durant leur grossesse. Première conclusion, la probabilité que la mère transmette le virus à son enfant à naître augmente avec l’approche du terme. Alors que moins de 3% des enfants nés d’une mère infectée en cours de grossesse sont contaminés, ce taux de transmission atteint… 50% lorsque l’infection de la mère se fait dans les deux jours précédant l’accouchement.
Ils ont également démontré qu’une fois sur deux, la transmission materno-fœtale du Chikungunya provoquait une forme sévère de la maladie. Avec notamment une encéphalopathie se traduisant par un œdème cérébral, éventuellement accompagné de complications hémorragiques. De mars 2005 à décembre 2006, l’épidémie de Chikungunya a touché 266 000 Réunionnais. Au total, la maladie a provoqué la mort de 254 personnes.
Source : Groupe hospitalier Sud Réunion, Institut Pasteur – INSERM, 18 mars 2008
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