











A priori, la navigation en double semble très avantageuse. Les manœuvres se font à deux, ce qui permet de pousser davantage le bateau tout en dépensant moins d’énergie. La gestion du sommeil – primordiale sur un bateau de course – est également facilitée. Comme le résume le Britannique Alex Thomson, skipper du monocoque Hugo Boss, « en solitaire, on ne dort jamais vraiment. En double, quand on dort, on dort ».
Le Français Sébastien Josse a participé à la précédente édition en 2007/2008. A ses yeux, « le plus dur, c’est de supporter l’autre. Etant donné que l’on n’est pas seul, nous devons vraiment faire attention à notre façon de vivre ».Des tensions peuvent alors apparaître. Il convient de les désamorcer aussitôt, « comme dans une relation de couple », ajoute le Dr Nando Munoz, médecin de l’épreuve. « Les disputes, les discussions pour régler tel ou tel problème… il faut lâcher du lest. Si le navigateur n’est pas prêt à faire des concessions, il ne doit pas embarquer dans une course en double ».
« Oui, la vie à deux peut être difficile », ajoute l’Espagnol Albert Barguès. Il préfère toutefois insister sur les aspects positifs de l’expérience: « Sur cette course, j’ai appris à vivre avec l’autre et j’ai augmenté ma capacité d’adaptation ». Alex Thompson est du même avis : « c’est mieux que d’être tout seul. Il y a toujours quelqu’un à qui parler, c’est quand même plus drôle ».
Après tout comme le rappelle à juste titre le Dr Nando Munoz, les 30 navigateurs au départ – 15 équipages – de cette édition sont des skippers professionnels. Ils sont supposés travailler ensemble, pas se marier. Donc leurs émotions, ils doivent les laisser chez eux… ». C’est dit. Pour suivre cette épreuve et en vivre toutes émotions justement, rendez-vous sur www.barcelonaworldrace.org.
Source : www.barcelonaworldrace.org, décembre 2010
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