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Prescrit en amont d’une grossesse puis durant le premier trimestre de celle-ci, l’acide folique favorise la fermeture du tube neural. En revanche, cette molécule serait inefficace dans la prévention de la pré-éclampsie chez les femmes à risque.
Pour évaluer l’impact de la prise d’acide folique à haute dose, des chercheurs canadiens de l’université d’Ottawa ont suivi 2 301 femmes enceintes de 8 à 16 semaines au début l’étude. « Chacune présentait au moins l’un des facteurs de risque de pré-éclampsie », précise l’équipe du Pr Lucy Chappell. Soient « une hypertension, un diabète, une grossesse gémellaire ». Ou encore le fait d’avoir souffert « d’une pré-éclampsie lors d’une grossesse précédente ou de présenter un indice de masse corporelle égal ou supérieur à 35 ».
Chacune recevait une base de 1,1 mg d’acide folique tous les jours. En plus, la moitié des volontaires prenait une dose journalière de 4mg d’acide folique, l’autre moitié (groupe contrôle) un placebo . Au cours du suivi, 4 consultations étaient organisées pour collecter les informations médicales personnelles.
Un impact non significatif
Résultats, « la pré-éclampsie est survenue chez 169 des 1 444 femmes prenant la dose maximale d’acide folique, contre 156 des 1 157 participantes du groupe contrôle ». Aucun effet donc d’une supplémentation importante sur la réduction du risque de souffrir de cette pathologie.
Cependant, prendre des suppléments en acide folique avant la grossesse et pendant les trois premiers mois de celle-ci reste fortement recommandé pour éviter des malformations fœtales comme le spina bifida. Malformation liée à une mauvaise fermeture du tube neural.
A noter : la pré-éclampsie est « associée à une hypertension artérielle et à l’apparition de protéines dans les urines », renseignent les experts de l’Inserm. Facteur de retard de croissance, elle est responsable d’un tiers des naissances prématurées en France. Pour la mère, cette pathologie est à prendre au sérieux. Après les hémorragies de la délivrance, la pré-éclampsie constitue la deuxième cause de décès maternel en France.
Source : British Medical Journal, le 12 septembre 2018
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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