L’activité physique augmente la tolérance à la douleur
30 mai 2023
Selon une vaste étude norvégienne, la pratique régulière et durable d’une activité physique produit un effet positif sur le ressenti de la douleur.
Avec le sommeil et l’alimentation, l’activité physique fait partie des piliers pour vivre en bonne santé. Voilà pourquoi l’OMS recommande, pour les adultes, la pratique de 150 à 300 minutes par semaine d’activité aérobique d’intensité modérée à soutenue.
Outre ses effets bénéfiques sur la prévention des maladies cardiaques, du diabète de type 2, des cancers, de la dépression ou du déclin cognitif, la pratique d’une activité physique semble également augmenter le seuil de tolérance à la douleur, selon une récente étude norvégienne publiée dans la revue PLOS One.
Comment les chercheurs sont-ils parvenus à cette conclusion ? Grâce à l’étude de données issues d’une vaste étude de population, pendant les périodes 2007-2008 et 2015-2016. Au total, plus de 10 000 Norvégiens ont été interrogés à quelques années d’intervalle sur leurs niveaux d’activité physique et leur seuil de tolérance à la douleur. Celui-ci a été évalué lors d’un test au froid, qui consiste à plonger la main dans un récipient rempli d’eau très froide.
Les auteurs ont ainsi pu observer que plus les participants se déclaraient actifs, meilleure était leur tolérance à la douleur. Dans le détail, ceux qui étaient actifs en 2007-2008 et en 2015-2016 présentaient un seuil de tolérance à la douleur plus élevé que les participants déclarant un mode de vie sédentaire aux mêmes périodes. Et ceux qui ont augmenté leur niveau d’activité entre les deux périodes ont vu leur seuil de tolérance à la douleur augmenter également.
Conclusion : le fait de rester physiquement actif, de devenir actif ou d’augmenter son niveau d’activité va de pair avec une plus grande tolérance à la douleur. L’activité physique fait partie des moyens non médicamenteux déjà utilisés pour réduire la douleur chronique dans cadre de la prise en charge de la fibromyalgie, par exemple.
A noter : Qui dit activité physique ne dit pas forcément sport à haute intensité. Si la lecture et le visionnage de films sont considérés comme des activités sédentaires, la marche lente et l’arrosage du jardin font partie des activités de faible intensité, et la marche rapide (à partir de 5 km/h), le jardinage et le vélo de loisir (15 km/h) relèvent des activités d’intensité modérée.