











L’alcool passe du sang maternel au sang du fœtus via le placenta. luna4/ shutterstock.com
Chaque année en France, 8 000 nouveau-nés voient le jour avec un syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF). Soit 1% des naissances vivantes. Irréversible, cette atteinte provoque des retards de développement cérébraux, des troubles cognitifs et comportementaux. Pour l’Académie nationale de médecine, la prévention reste insuffisante.
Au total, « 500 000 patients souffrent à des degrés divers de séquelles de l’alcoolisation fœtale », souligne l’Académie nationale de médecine. Une forte incidence. La France accuse toujours « un retard important dans l’information, la prévention et la prise en charge de ces troubles, notamment par rapport aux pays anglo-saxons ». Ainsi, plus de 20% des Français ignorent les risques d’une consommation maternelle d’alcool sur le fœtus.
Une prévention à développer
Le syndrome d’alcoolisation fœtale s’avère incurable. La prévention est donc l’unique levier sur lequel les professionnels de santé peuvent agir. « Au même titre que le diabète gestationnel et l’hypertension gravidique, l’alcoolisation fœtale doit être considérée comme une maladie chronique ». Des outils déjà disponibles « pour détecter objectivement une alcoolisation maternelle et fœtale » sont à déployer :
La toxicité de l’exposition prénatale bien connue
Par son pouvoir tératogène, l’alcool favorise le développement anormal de l’embryon, particulièrement au niveau cérébral. La consommation de cette substance induit des retards et/ou défauts de développement. Toutes les boissons sont concernées : la bière, le whisky comme le vin et les digestifs. Et ce comportement est à risque même pendant les premiers mois. En effet le système nerveux et les vaisseaux sanguins se mettent en place dès la 5e semaine. Et même si son développement n’est pas terminé, le cœur de l’embryon commence à battre dès la 6e semaine suivant la nidation de l’embryon.
Source : Académie nationale de médecine, le 24 mars 2016
Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Vincent Roche
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