L’alcool tue 2,6 millions de personnes par an dans le monde
26 juin 2024
Un nouveau rapport alarmant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) révèle l'ampleur de la consommation d'alcool à l'échelle de la planète. En 2019, cette substance a été responsable de près de 3 millions de décès. L’Europe apparaît comme particulièrement concernée.
Depuis 2010, les niveaux de consommation d’alcool dans le monde ont diminué, passant de 5,7 litres par habitant en 2010 à 5,5 litres en 2019. Bien entendu, il ne s’agit là que d’une statistique et certains mauvais élèves continuent de se faire remarquer.
C’est le cas de l’Europe qui affiche une consommation de plus de 9 litres d’alcool par an et par habitant ! Un chiffre qui dépasse largement la moyenne mondiale et souligne la prévalence de la culture de l’alcool dans cette région.
Les risques d’un double discours
Chez ces buveurs, le niveau de consommation d’alcool moyen s’élève à 27 grammes d’alcool pur par jour, soit l’équivalent d’environ deux verres de vin ou deux bouteilles de bière (33 cl). « Ce niveau et cette fréquence de consommation sont associés à des risques accrus de nombreux problèmes de santé », alerte l’OMS. Ainsi l’alcool tue 2,6 millions de personnes chaque année dans le monde.
Et c’est là tout le paradoxe de l’agence onusienne. Alors qu’elle explique dans son rapport qu’aucun niveau de consommation d’alcool n’est sans danger, elle ne modifie pas pour autant ses recommandations officielles ! Celles-ci établissent « une consommation à faible risque à un maximum de deux verres par jour pour les femmes, trois verres pour les hommes. »
Des risques réels… et pas seulement pour le foie
Pourtant, les dangers sont désormais bien connus. Après le tabac, l’alcool demeure le deuxième facteur de risque évitable, responsable chaque année de 28 000 nouveaux cas de cancer et 16 000 décès. Ainsi augmente-t-il le risque de cancer du sein, colorectal, de la bouche et du pharynx, du foie, de l’œsophage, de l’estomac…
Par ailleurs, il majore les risques d’accidents de la route, de violence et d’automutilation.
Enfin, il a été démontré que la consommation d’alcool augmente le risque de rapports sexuels non protégés, qui exposent notamment à la transmission des IST.