Le 2ème cancer de la femme bientôt évitable !

07 octobre 2005

Après le vaccin contre l’hépatite B qui évite le carcinome primitif du foie, un autre contre l’infection à papillomavirus sera le second vaccin prévenant l’apparition d’un cancer. En l’occurrence, celui du col de l’utérus.

Fabriqué grâce aux techniques du génie génétique, Gardasil vient en effet de prouver son efficacité contre deux souches de papillomavirus humains, HPV 16 et HPV 18. Des virus transmis par voie sexuelle, et qui sont à l’origine de près de 70% des cancers du col.

Testé sur plus de 25 000 femmes de 16 à 26 ans, dont 12 000 ont été vaccinées aux Etats-Unis et dans 32 autres pays, le nouveau vaccin aurait démontré une efficacité à 100% contre ces deux souches virales ! Le protocole vaccinal, basé sur 3 injections en 6 mois, est un développement d’une autre approche fondée sur une injection unique. Laquelle se serait avérée efficace à 97%! Ces résultats remarquables sont porteurs d’espoirs importants.

Chaque année dans le monde en effet, 200 000 femmes meurent d’un cancer du col. Elles sont plus d’un millier en France, où… près de 70% des femmes ignorent l’origine virale et sexuellement transmissible de la maladie. Jusqu’à présent, la seule défense reposait sur le frottis vaginal -recommandé au minimum tous les trois ans- grâce auquel il était possible de détecter la présence de cellules précancéreuses. Et donc de traiter à temps.

Annoncé au mois d’avril dernier dans les colonnes de la revue de référence Lancet Oncology, ce vaccin permettrait à l’organisme de produire des antigènes face à d’éventuelles cellules cancéreuses. Des cellules tueuses de cellules tueuses, en quelque sorte… Il fera l’objet de communications scientifiques, notamment dans le cadre de la Conférence européenne contre le Cancer (ECCO) et de la prochaine réunion de la Société européenne pour la Radiothérapie et l’Oncologie (ESTRO) qui se tiendront à Paris fin octobre. Mis au point par l’Américain Merck and C°, il sera diffusé par l’alliance Sanofi Pasteur MSD. Il devrait être administré en principe à la fin de l’enfance ou au début de l’adolescence, avant le début de l’activité sexuelle.

  • Source : Congrès Eurocancer 2004 ; The Lancet Oncology, 7 avril 2005 ; Merck USA 6 octobre 2005, Sanofi Pasteur MSD, Lyon, 6 octobre 2005

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