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Le bégaiement, un trouble de la parole qui affecte le rythme et la fluidité du discours, touche entre 1 % et 2,5 % des enfants et jusqu’à 1 % des adultes dans le monde. Souvent perçu par le grand public comme un simple problème de communication – il peut prêter à rire – ce trouble peut en réalité avoir de réelles répercussions sur la vie quotidienne et la santé mentale des personnes qui en souffrent. « Dès que vous bégayez un petit peu, vous êtes fichu, vous êtes discrédité », expliquait récemment le journaliste Julien Arnaud au micro de RTL. « Vous vous faites défoncer par tout le monde. C’est tellement facile de s’en prendre plein la figure. »
Ainsi, près de 40 % des enfants de 12 à 17 ans qui bégaient souffrent également de troubles tels que l’anxiété ou la dépression.
Parler est une mécanique de précision qui implique une coordination entre divers groupes musculaires, allant du visage au ventre. Le bégaiement provoque des mouvements incontrôlés ou des spasmes dans les muscles utilisés pour la parole. Ainsi, les professionnels de la diction s’appuient sur différents symptômes pour établir leur diagnostic :
Des signes qui peuvent s’accompagner d’autres manifestations comme le fait de cligner rapidement des yeux, des tremblements des lèvres ou de la mâchoire, des tics faciaux, les poings serrés…
Il existe plusieurs formes de bégaiement :
Heureusement, des traitements existent. L’orthophonie est la principale forme de prise en charge, aidant les patients à améliorer leur fluidité verbale et à gérer leur anxiété liée à la parole. Pour les enfants, jusqu’à 90 % se remettent complètement du bégaiement avant l’âge de 18 ans.
Une thérapie cognitivo-comportementale peut également aider à se débarrasser ou à améliorer les problèmes de stress, d’anxiété ou d’estime de soi liés au bégaiement.
Par ailleurs, de nombreux spécialistes conseillent de privilégier des activités comme le chant et la sophrologie. Relaxantes et stimulantes, ces techniques sont efficaces chez l’adulte comme chez l’enfant pour le développement de l’oralité. Mais aussi pour la confiance en soi.
Pour Julien Arnaud, la porte de sortie a pris la forme d’un évitement d’obstacles. « En bégayant, vous intégrez le fait de réfléchir à ce que vous allez dire avant de le dire. Anticiper permet d’avoir un temps d’avance et de mieux contrôler son débit », témoigne celui qui souffrait d’une forme légère du trouble.
Face à un enfant qui bégaie, un parent peut facilement être perturbé, ne sachant pas comment réagir. Alors, comment l’aider ?
Source : https://my.clevelandclinic.org/ - www.mayoclinic.org/
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet