











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Le CHU de Nantes mobilise contre la tuberculose
A Nantes, l’opération de dépistage de la tuberculose auprès de 3 556 patients se met progressivement en place. Il s’agit de personnes qui ont été en contact entre le 1er mai et le 31 juillet 2005 avec un soignant du CHU, lui-même infecté par le bacille de Kock.
“Tous les courriers destinés à informer ces patients ont été envoyés” a expliqué, au cours d’une conférence de presse, le Pr François Raffi, chef du service des maladies infectieuses. “Dans ces lettres, nous les invitons à se faire dépister en leur précisant bien que le risque qu’ils soient eux-même infectés est faible“.
Car le soignant en question travaille au service des urgences “où le temps de contact avec les patients est plus bref que dans d’autres services” poursuit le Pr Raffi. Il a été infecté dans le cadre de son exercice professionnel par un patient. Chaque année en France, 100 cas de tuberculose -sur les 6 000 déclarés- frappent les professionnels de santé.
Deux camions de dépistage
Un scénario similaire s’est d’ailleurs produit en février 2005 à l’hôpital Edouard Herriot à Lyon. Au total, 811 patients avaient été invités à se faire dépister après la découverte d’un cas chez une infirmière. L’opération avait connu un succès mitigé : 45% des patients se sont présentés au premier dépistage, 10% au second… Aucun cas de tuberculose n’avait alors été dépisté.
A Nantes, entre les 5 et 9 septembre prochain (de 9h à 17h), deux camions de dépistage accueilleront les personnes rappelées. Chacun possède une capacité de 40 radios à l’heure. “Si cela n’est pas suffisant, nous pourrons renouveler l’opération sur une semaine. Mais les patients peuvent également se diriger vers des cabinets libéraux” explique François Raffi. Un numéro vert disponible jusqu’au 23 septembre est également à leur disposition.
“Dans tous les cas, il n’y a pas d’urgence à se faire dépister. C’est une opération lourde au niveau logistique mais il s’agit de la stricte application du principe de précaution sanitaire” a déclaré de son côté, Robert Reichert, Directeur général par intérim du CHU de Nantes.
Source : CHU de Nantes, 26 août 2005
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