Le colchique s’attaque à la goutte

14 février 2013

©F. Le Driant / FloreAlpes.com

Il existerait plus d’une centaine de variétés de colchique à travers le monde. Le plus grand nombre d’espèces se rencontre dans les Balkans et en Asie mineure. Attention la plante est violemment toxique. Elle est même parfois nommée « tue-chien ».

Toute la plante est riche en colchicine, un alcaloïde vénéneux. D’ailleurs, l’empoisonnement par mastication de graines ou de fleurs de colchique est souvent mortel. Il se manifeste par un accroissement de la salivation, des vomissements, des diarrhées sanglantes, des crampes et une paralysie générale. Comme beaucoup de poisons d’origine végétale ou animale, le colchique peut aussi être utilisé en pharmacie.

Une arme efficace contre la goutte

Les parties prélevées sont le bulbe et les graines de la plante. C’est à partir de là que l’on isole les principes actifs de la colchicine. Cette dernière peut être utilisée lors de crises arthritiques aigües et en cas de rhumatisme musculaire articulaire. La colchicine s’avère également efficace contre la goutte, une maladie métabolique provoquée par un excès d’acide urique. A l’origine de crises extrêmement douloureuses, elle est souvent liée à des excès alimentaires. Les graines contiennent en outre une forte proportion de lipides, de tanins et de sucre.

La phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause. Dans un rapport de 1998, l’Organisation mondiale de la Santé souligne qu’à ce jour encore, « un nombre relativement petit d’espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche.

  • Source : Phytothérapie, la Santé par les plantes, Vidal Editeur – Plantes médicinales, Gründ

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