Le confinement, faux ami de votre sommeil ?

17 juin 2020

Le confinement a diminué le syndrome du « jet lag social » ! Soit le décalage entre besoins biologiques et nos rythmes de vie effrénés. L’allègement du travail et des heures passées à l’école pour les enfants nous auraient en effet permis de dormir plus. Mais pas forcément mieux.

Le confinement nous aurait permis de réduire le jet lag social. C’est-à-dire la tendance à dormir peu ou moins bien à cause de nos rythmes de vie (travailler, rentrer et dormir tard, se lever tôt…). De là à nous réconcilier avec vos insomnies passagères ou fatigue dans la journée ? Pas si sûr étant donné l’impact du stress lié à ce même confinement. Preuves à l’appui avec deux études récemment publiées dans le journal Current Biology. 

Dans la première publication, des chercheurs allemands, autrichiens et suisses ont prouvé que le confinement (de mi-mars à fin avril) a réduit le décalage entre nos besoins en sommeil et nos habitudes de vie sociale, dès lors que le travail à la maison était mis en place. Et le nombre d’heures dormies augmentait en moyenne de 15 minutes chaque nuit.  Mais selon les volontaires interrogés, la qualité du sommeil se trouvait altérée par le contexte anxiogène.

La seconde étude menée par des chercheurs américains (Université du Colorado) consistait à interroger 139 étudiants. Résultat, le nombre d’heures passées au lit augmentait aussi dès que les cours étaient suivis en ligne : 30 minutes en plus en moyenne du lundi au vendredi, et 24 minutes supplémentaires le week-end. Les jeunes les plus concernés étaient ceux qui dormaient le moins avant l’épidémie du Covid-19. Enfin, après plusieurs semaines confinées, « 92% des étudiants avaient leur compte de sommeil (pas moins de 7h par nuit), contre 84% avant le confinement ». Reste que le sommeil était là encore de moins bonne qualité.

A noter : le manque de sommeil chronique accentue le risque de somnolence matinale, de consommation de substances psychoactives, de prise de poids, de diabète, de troubles de l’humeur (anxiété, épisodes dépressifs). Il favorise également les difficultés à se concentrer, la fragilité cognitive, pis encore elle fait le lit des maladies cardiovasculaires, des maladies auto-immunes et des accidents vasculaires cérébraux.

  • Source : Current Biology, le 10 juin 2020

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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