











Les chantiers de désamiantage français ne paraissent guère préoccupés par les règlements. Protections de base et certification des entreprises, deux notions qui leur seraient souvent abstraites. Le renforcement des contrôles est à l’ordre du jour.
En mars 2004, la Direction des relations du travail (DRT), la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) et l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) ont organisé une campagne de contrôle de ces chantiers. Le but de cette action ? Repérer et sanctionner les manquements aux règles de sécurité qui dans l’Hexagone, encadrent ” les activités de retrait d’amiante friable “.
Leurs conclusions viennent d’être publiées. Elles sont alarmantes. Sur 72 sites visités, 55 ne respectaient pas la réglementation en vigueur, pourtant très stricte. Soit près de 76% de fraudeurs !
Les irrégularités constatées sont aussi nombreuses que variées : défaut de certification des entreprises, absence d’avis du médecin du travail, durée d’exposition par jour excessive en zone confinée -supérieure aux deux fois 2 heures 30 légales – ou encore formation insuffisante des personnels… De quoi inquiéter.
La réaction des pouvoirs publics ne s’est pas faite attendre. Grande fermeté pour les fraudeurs et multiplication des campagnes de contrôle sont désormais la règle. Paroles en l’air ? Il faut espérer que non. L’amiante est un tueur redoutable. Elle est, seule, responsable du cancer de la plèvre dans notre pays. Et chaque année, elle ferait 30 000 nouvelles victimes en Europe et en Amérique de Nord.
Source : INRS, 23 juillet 2004
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