











L’enfant qui perd un parent réagit selon des processus connus : il peut “choisir” d’exclure la mort de sa vie, de vivre comme si de rien n’était et donc faire comme si la mort n’existait pas. Il peut ainsi repousser l’échéance de sa prise de conscience.
L’important, c’est d’éviter l’installation et le passage à la chronicité de certains comportements comme la surprotection du parent survivant ou de ses jeunes frères et soeurs. L’enfant risquerait alors de se sentir comme responsable de la mort du disparu.
Au moment du décès, il est possible de protéger l’enfant en l’éloignant. En revanche, le fait de lui cacher la vérité, d’instaurer une forme de silence ou de nier la mort ne l’aidera pas. Bien au contraire, il est important d’emmener l’enfant aux obsèques. Pour autant qu’il ne s’y refuse pas, il est utile pour l’accomplissement de son deuil qu’il voit le cercueil et participe au rite d’ensevelissement.
Contrairement à ce que pensent beaucoup de parents, l’enfant est tout à fait capable de parler de deuil. En expliquant le pourquoi de la mort, en parlant du défunt, en évoquant son souvenir ses proches peuvent l’aider à faire face à la vérité. Des réponses franches et directes doivent être formulées à ses questions. Basées sur le recours à la vérité ainsi qu’à des mots simples, ces attitudes peuvent réellement aider l’enfant.
Source : Cochrane, 19 juillet 2005
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