Le diabète, mauvais pour la mémoire

11 décembre 2014

Les diabétiques souffrent d’un déclin cognitif lié à l’âge plus précocement que les non diabétiques. C’est le constat dressé par une équipe américaine au cours d’une étude observationnelle menée auprès d’un large panel. Une raison de plus pour tenter de prévenir la survenue de cette maladie par un mode de vie sain.

Le diabète semble accélérer le vieillissement de l’esprit. Ainsi les malades commencent-ils à souffrir des symptômes liées à un déclin cognitif, en moyenne 5 ans avant les individus sains du même âge. Un diabétique de 60 ans aura donc une perte de mémoire équivalente à celle d’un homme ou d’une femme en bonne santé de 65 ans.

Pour parvenir à cette conclusion, Elisabeth Selvin et son équipe de la Johns Hopkins University Bloomberg School of Public Health, à Baltimore (Etats-Unis), ont utilisé les données récoltées au cours d’ARIC. Atherosclerosis Risk in Communities Study est une étude débutée en 1987 auprès de 15 792 adultes d’âge moyen. Chacun devait se rendre à un entretien tous les 3 ans environ, afin de répondre à une série de questions et d’examens. Leur capacité cognitive était évaluée au cours de la seconde, quatrième et cinquième visite.

Les auteurs ont comparé le déclin cognitif des participants avec celui normalement attendu à leur âge. Résultat, les diabétiques dont la glycémie était mal contrôlée présentaient une baisse de la capacité intellectuelle de 19% supérieure aux non-diabétiques. Le déclin cognitif, bien que plus important chez les malades au diabète bien contrôlé que chez les individus sains, était toutefois moindre.

  • Source : Johns Hopkins University Bloomberg School of Public Health, 1er décembre 2014

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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