











Un salarié français sur trois aurait recours à des médicaments pour faire face à ses difficultés professionnelles ! Des médicaments mais aussi du tabac, de l’alcool ou du café… pour ne s’en tenir qu’aux substances dites “licites”.
Celles étudiées par le Dr Michel Niezborala, de l’Association de santé et de médecine au travail (AMST) de Toulouse. Il a évalué la fréquence et les caractéristiques des conduites dopantes et addictives en entreprise, auprès de 2 106 salariés.
“La conduite dopante intervient pour affronter des obstacles réels ou ressentis dans un but de performance” souligne-t-il. “Il peut s’agir tout simplement de faire en sorte d’arriver à l’heure le matin et de tenir toute la journée“.
Parmi les salariés qui ont recours à des médicaments, 20% le font pour “être en forme au travail“, 12% pour “traiter un symptôme gênant” et 18%, pour se “détendre au décours d’une journée difficile“. Dans la plupart des cas, “il s’agit de psycholeptiques” précise l’auteur.
“Se donner confiance“…
Près d’un travailleur sur deux -des hommes en majorité- déclare aussi consommer de l’alcool “pour se détendre après le travail“. Encore plus inquiétant, pour 4% d’entre eux la prise de boissons alcoolisées intervient avant le début de la journée de travail, “pour se donner confiance“.
Pour 3 salariés sur 4, Michel Niezborala a observé une sorte de “dépendance” au café sur le lieu de travail. Même constat pour le tabagisme, qui concernerait davantage les ouvriers et les employés. “Il est fréquent que l’on prenne un médicament ou une autre substance licite pour faire face aux difficultés professionnelles” conclut-il. Notons d’ailleurs que ces comportements, essentiellement liés au stress, peuvent également traduire un état plus ou moins latent de frustration professionnelle.
Source : 29 ème Congrès national de médecine et de santé au travail, Lyon, 30 mai-2 juin 2006
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