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« Le fromage, c’est vraiment du crack. Une étude révèle que le fromage crée une dépendance aussi grande que la drogue », titrait le New York Times, en octobre 2015. L’auteure s’appuyait ainsi sur une étude de chercheurs de l’Université du Michigan à Ann Arbor, centrée sur les aliments susceptibles de créer une dépendance ; dont le fromage fait partie.
Celui-ci renferme en effet de la caséine, une substance protéique contenue dans le lait, qui se coagule sous l’action de la présure (un coagulant du lait d’origine animale) ou d’un acide. Lors de la digestion, celle-ci libère des opiacés appelés casomorphines. Ce qui signifie qu’elle activerait les récepteurs cérébraux associés à la dépendance.
L’emploi du conditionnel reste toutefois de rigueur. « L’ingestion de produits laitiers contenant de la bêta-casomorphine n’est pas susceptible de devenir l’objet d’une dépendance », statuait une équipe new-yorkaise, en 1994. Depuis, si quelques études ont effectivement classé la caséine parmi les peptides opioïdes exogènes – par l’alimentation – il semble toutefois hâtif d’évoquer une véritable dépendance. En tout cas en l’état actuel des connaissances de la science sur le sujet.
Source : NYT, 22 octobre 2015 - PLoS One. 2015 Feb 18;10(2):e0117959. - J Dairy Sci. 1994 Mar;77(3):672-5. - Int J Mol Sci. 2020 Nov; 21(22): 8825. Dictionnaire de l’Académie nationale de Médecine.
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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