Le généraliste, un maillon fort face au cancer

28 juin 2006

De la prévention au suivi du traitement, le médecin généraliste intervient à tous les stades du cancer“, précise le Dr Dominique Delfieu, de Paris. Il tient un rôle de “pivot” entre l’équipe de soignants hospitaliers et le patient.

Depuis quelques années, nous constatons une évolution du rôle du généraliste en matière de cancérologie” nous a-t-il expliqué à l’occasion du congrès Eurocancer, actuellement à Paris. “Auparavant, chaque professionnel agissait de son côté. Aujourd’hui, le généraliste est vraiment intégré à l’équipe de soignants” : oncologue, chirurgien, radiothérapeute, chimiothérapeute, infirmier et psychologue.

Le généraliste intervient notamment lorsque le patient poursuit son traitement à domicile“. Pour y prodiguer les soins bien sûr mais aussi pour “soutenir psychologiquement le malade. Lorsqu’il souffre d’effets secondaires, il appelle volontiers son médecin de famille qu’il connaît bien“.

Cet accompagnement psychologique commence le plus souvent dès l’annonce de la maladie. Un moment que redoute aussi le médecin. Pour le Dr Delfieu, “le généraliste devrait davantage être formé à l’annonce de la maladie. C’est un moment qui reste à jamais gravé dans la mémoire du patient mais aussi de ses proches. Un cancer ne s’annonce que lorsque le médecin a vu des cellules, grâce à une biopsie par exemple. Avant, c’est de la suspicion. Voilà pourquoi, il faut aussi utiliser à bon escient le temps qui sépare cette suspicion du diagnostic éventuel. Pour préparer au mieux le patient“.

  • Source : Interview du Dr Dominique Delfieu, Eurocancer, 27-29 juin 2006, Paris

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