Le gouvernement lance une évaluation de la veille sanitaire
17 mars 2006
“L’épidémie de Chikungunya, la grippe aviaire, la dengue nous jettent un véritable défi sanitaire.” Voilà pourquoi le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a décidé de lancer “une expertise de notre système de veille sanitaire“.
Cette mission, annoncée dans le cadre du MEDEC à Paris, sera présidée par le président de l’Institut de Recherche et de Développement (IRD), l’ancien Directeur général de la Santé Jean-François Girard. “Pour apporter une réponse rapide et adaptée aux risques représentés par les maladies infectieuses, je veux savoir précisément où en est notre système de veille sanitaire. Nous devons l’évaluer, former davantage les médecins et connaître les moyens humains et matériels qui sont aujourd’hui à notre disposition. Nous avons réellement besoin d’un thermomètre pour adapter notre réponse sanitaire aux nouveaux défis posés par les maladies infectieuses.”
Concernant la grippe aviaire et face à un public de professionnels de santé, le ministre a fait savoir que ces derniers recevront d’ici la fin avril un dossier d’information. Celui-ci sera composé “d’un cédérom et de fiches d’information très précises“. Il comportera aussi un masque de protection, et un dépliant destiné à aider le médecin dans son information des patients. “Chaque Français sera informé directement, puisque tous les foyers recevront un dépliant pour rappeler les principaux gestes d’hygiène de base comme le lavage des mains par exemple“.
Du côté des moyens de protection, Xavier Bertrand a indiqué que 270 millions de masques étaient disponibles. “Le port du masque sera extrêmement important en cas de pandémie. Nous savons que pendant (la flambée de) SRAS les masques ont permis de limiter la diffusion du virus“. Quant au stock d’antiviraux aujourd’hui estimé à 14 millions de doses, il sera prochainement porté à 33 millions. “Il nous faut de la marge pour la prise en charge des patients. Voilà pourquoi j’ai décidé d’augmenter considérablement ce stock“. Enfin, 2,4 millions de doses de vaccin prépandémique contre la souche H5N1 sont aujourd’hui stockés. “Elles servent notamment à faciliter la recherche pour produire le plus rapidement possible un vaccin (efficace) en cas de pandémie“.