











Accueil » Santé Publique » Le grand chassé-croisé des épidémies
Affluence record à Genève, pour louverture par Gro Harlem Brundtland de la 56ème assemblée mondiale de la Santé. La dernière quelle anime en tant que Directeur général, alors quen 5 ans lOrganisation a été traversée de courants vigoureux et contradictoires.
Les courants provoqués par les vents de la réforme dabord, diversement accueillis par les équipes de lOMS comme par ses Etats Membres. Ceux liés au débat politique, en raison des priorités nouvelles imposées dans la gestion de lOMS, et du style de management plus directif que participatif qui a prévalu depuis 5 ans. Certes les résultats sont là. LOMS aujourdhui, parle dune voix non seulement plus assurée mais également mieux écoutée Quant à la santé, elle est reconnue comme une priorité de développement social à part entière.
Gro Harlem Brundtland le sait bien, et dans son discours douverture elle ne sest pas fait faute de le rappeler. Les enjeux demeurent, ils sont vitaux, et si beaucoup de travail a été accompli lutilité de lOMS sera évaluée, très vite, à la qualité des réponses quelle apportera aux enjeux qui demeurent. « Nous sommes réunis alors que nous nous battons pour vaincre le SRAS, la première nouvelle épidémie du 21ème siècle. La dernière affection majeure du 20ème siècle, le VIH/SIDA, est encore très présente et continue de dévaster les vies et les pays. Et dans quelques jours nous allons faire un pas de géant pour inverser ce qui pourrait devenir le principal tueur de nos petits-enfants, le tabagisme. »
Tout est dit. Dès ce mardi, les Etats Membres auront dû se prononcer sur la Convention cadre contre la tabac. Lidentité de ceux qui refuseront de sengager résolument sera connue, et les intentions qui sous-tendent réellement les discours politiques apparaîtront en pleine clarté. Alors que toutes les énergies ou presque se tendent pour lutter contre le SRAS, le Dr Brundtland a rappelé que « la solidarité internationale pour la santé », qui a prévalu il y a 55 ans pour les pères fondateurs de lOMS, est toujours exigeante. « Elle implique le partage en toute transparence de linformation, des expertises et des ressources. » Une exigence qui est aujourdhui loin de la réalité, alors quau nom dune certaine conception de la souveraineté des pays et non des moindres – refusent encore de communiquer leur statut par rapport au SRAS.
Source : de notre envoyé spécial à Genève, 19 mai 2003
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