Le HHC officiellement interdit

12 juin 2023

L’ANSM indique dans son communiqué que le HHC présente un risque de dépendance similaire à celui du cannabis.

L’hexahydrocannabinol (HHC) et deux de ses dérivés, le HHC-acétate (HHCO) et l’hexahydroxycannabiphorol (HHCP) ont été inscrits sur la liste des stupéfiants par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Dès le mardi 13 juin, la production, la vente et la consommation de ces trois substances seront interdites en France. En Europe, c’est déjà le cas en Autriche, en Belgique, au Danemark et au Royaume-Uni.

« Le HHC présente un risque d’abus et de dépendance équivalent à celui du cannabis. De plus, la structure chimique de ces produits est proche de celle du delta-9 tétrahydrocannabinol (delta-9 THC), classé comme stupéfiant », explique l’ANSM dans un communiqué du 12 juin. LE HHC a été identifié en Europe en mai 2022, rapporte l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies. Alors que le HHC faisait de plus en plus parler de lui, l’ANSM a demandé plus d’informations sur ces cannabinoïdes de synthèse auprès des centres d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-A).

La consommation en hausse

« Le HHC est obtenu par synthèse chimique à partir de cannabinoïdes naturels produisant des effets psychotropes similaires à ceux ressentis lors de la consommation de THC », note l’ANSM s’appuyant sur les travaux des CEIP-A. Jusqu’ici, ces produits étaient disponibles en vente libre sur Internet ou dans les boutiques de CBD, sous forme d’huile, de spray, de bonbon, d’e-liquide, de fleur, ou encore d’herbe à fumer.

« La surveillance réalisée par le réseau national d’addictovigilance (CEIP-A) indique que la consommation de HHC augmente actuellement en France, parfois à l’insu des usagers qui pensent consommer un autre produit, comme du CBD », précise l’ANSM.

Quels sont les risques ?

Les complications liées à la consommation de HHC et de ses dérivés sont :

  • des tremblements ;
  • des vomissements ;
  • de l’anxiété ;
  • un « bad trip » ;
  • une confusion mentale ;
  • un malaise ;
  • la tachycardie ;
  • une douleur thoracique
  • l’hypertension artérielle

A plus long terme, les consommateurs s’exposent, comme avec le cannabis, à un risque d’abus et de dépendance, pouvant notamment induire un syndrome de sevrage. « Nous poursuivons la surveillance renforcée du HHC et globalement de l’ensemble des cannabinoïdes de synthèse », souligne l’ANSM.

  • Source : ANSM

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par : Vincent Roche

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