











Des chiffres qui décollent. Ces dernières années, le nombre de licenciés a explosé. Ils n’étaient qu’une centaine de kite surfers à la fin des années 90. Ils sont aujourd’hui près de 13 000 à être affiliés à la Fédération française de Vol libre (FFVL). Sans compter –et ils seraient majoritaires – les milliers de « pratiquants sauvages ».
Des accidents rares mais potentiellement graves. Le Dr Ollivier Grimault (CHU de Brest) a réalisé l’une des très rares études sur la traumatologie et l’accidentologie du kite surf. « C’est une discipline dans laquelle, le pratiquant prend beaucoup de vitesse en très peu de temps », explique-t-il. « Le principal risque est lorsqu’il retombe sur une surface dure : des rochers, la plage ou 10 centimètres d’eau. Les accidents sont rares mais leurs conséquences traumatiques sont potentiellement les mêmes que celles d’un motard qui tombe à 150 km/h » !
Les victimes sont généralement de jeunes adultes (28 ans de moyenne d’âge dans son étude), débutants ou… pratiquants confirmés. Pourquoi ces derniers ? « Tout simplement parce qu’ils se sentent en confiance. Ils tentent davantage de choses et ont tendance à relâcher leur niveau de vigilance ».
Indispensables précautions. Vous projetez de vous mettre au kite surf ? Pas d’improvisation. Autrement dit, n’apprenez pas seul. Adressez-vous à un club ou à une école de surf. Il en existe aujourd’hui des centaines en France. Ensuite, quelques principes essentiels doivent être respectés :
– « Vérifiez que vous disposez d’une assurance couvrant votre responsabilité civile pour la pratique des glisses aérotractées, et de garanties suffisantes pour les risques d’accident corporel personnel (sans tiers responsable) », recommande la FFVL ;
– Ne pratiquez pas dans une zone réservée à une autre activité comme la baignade. Des sites exclusivement dédiés au kite surf se développent ici ou là sur le littoral ;
– « Portez un casque et un gilet de protection », insiste le Dr Grimault qui déplore « qu’une minorité de pratiquants se protège de façon adéquate » ;
– Ne pratiquez pas en cas de vent de terre. Surveillez la météo ;
– Veillez enfin à ce que le public ne traverse pas la zone de montage, de mise en l’air des ailes et de mise à l’eau. « Les spectateurs doivent être très vigilants », conclut le médecin breton. « N’oubliez pas qu’un kite surfer part comme une balle. Pour cette raison, il convient donc de toujours rester derrière lui ». Pour en savoir davantage, rendez-vous sur : http://kite.ffvl.fr/node/2477.
Source : Interview du Dr Ollivier Grimault, 2 août 2010 – Fédération française de vol libre
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