Le lavage de mains, un réflexe vital
15 octobre 2015
©Phovoir
Ce 15 octobre se tient la 8e Journée mondiale du lavage des mains. Une manifestation qui n’a rien d’inutile. Les mains véhiculent en effet de nombreuses bactéries. Se les laver constitue donc une priorité de santé publique. Dans les pays défavorisés bien entendu. Mais les populations des pays au revenu élevé ne doivent pas s’en dispenser !
Cette journée se déroule moins d’un mois après l’adoption par les Nations Unies des Objectifs de développement durable (ODD). L’une des cibles des ODD est d’assurer « l’accès dans des conditions équitables à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats d’ici 2030. »
Dans les pays à faible revenu, le lavage des mains relève de l’urgence vitale. Les taux de lavage des mains y sont les plus faibles. Ainsi, « les améliorations en matière d’hygiène doivent compléter l’accès à l’eau et à l’assainissement, faute de quoi les enfants continueront d’être victimes de maladies facilement évitables comme la diarrhée », affirme l’UNICEF. « De la naissance – quand les mains non lavées des accoucheuses peuvent transmettre des agents pathogènes dangereux – à la petite enfance, à l’école et au-delà, le lavage des mains est essentiel pour la santé des enfants. Il s’agit d’une des interventions les moins chères, les plus simples et les plus efficaces en matière de santé. »
A titre d’exemple, l’Afrique subsaharienne affiche les taux de mortalité infantile les plus élevés du monde… et des taux de lavage des mains particulièrement faibles. Le dernier rapport de l’UNICEF et de l’OMS affirme que dans trente-huit pays de la région, les taux se situent, au mieux, à 50 %. « Mêmes les établissements de soins manquent souvent d’endroits réservés au lavage des mains », déplore l’OMS.
Les pays riches pas exclus
Dans nos contrées, l’acte n’est pas non plus anodin. D’après le ministère en charge de la Santé, « L’application des règles d’hygiène garde une place essentielle dans la prévention des maladies transmissibles en collectivité pour lutter contre les sources de contamination et réduire les moyens de transmission ». A l’école notamment, les élèves passent allègrement de la classe à la cour, en passant par la cantine et les toilettes. Le tout, bien souvent, sans le moindre lavage manuel. Acte pourtant efficace dans la prévention des maladies infectieuses comme la gastro-entérite ou la grippe saisonnière.
Un « bon » lavage de mains s’effectue à l’eau et au savon. Une attention particulière doit être portée sur les pouces, souvent oubliés, les paumes et les ongles. Ensuite, le rinçage devra se faire à l’eau claire. Enfin, le séchage ne doit pas être une option. Une main mal essuyée transmet bien plus de bactéries et de virus que lorsqu’elle est sèche.