Le Liban au bord du gouffre

21 juillet 2006

Le Liban vit depuis une semaine au rythme de l’offensive israélienne. Plus de 500 000 Libanais sont jetés sur les routes, fuyant les bombardements. D’autres, bloqués dans des villages isolés du Sud, manquent de tout. L’OMS redoute une crise humanitaire majeure.

Dans un communiqué conjoint avec l’UNICEF, l’Organisation en appelle au “respect des conventions de Genève. La protection des civils durant un conflit est une obligation selon le droit international humanitaire“.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) se dit également “extrêmement préoccupé par les graves conséquences de l’action militaire que la population civile continue de subir. Des centaines de civils ont été tués ou blessés, et il est toujours aussi difficile d’organiser les évacuations médicales et de maintenir les services de santé“.

Sur le terrain, la Croix-Rouge libanaise -avec ses 2 400 volontaires, 42 postes d’ambulances et plus de 50 dispensaires et autres structures médicales – peine terriblement à secourir les populations. “Il est impératif d’obtenir un cessez-le-feu pour permettre à la Croix-Rouge de poursuivre son action en faveur des victimes et leur faire parvenir les aides qui leur sont indispensables“, a précisé Hisham Hassan, le porte parole du CICR. Un manque d’approvisionnement qui pousse l’OMS et l’UNICEF à distribuer “des tablettes de chlore afin d’assurer de l’eau potable et pour prévenir les maladies“.

Dernière préoccupation des 2 organisations, les personnes atteintes de maladies chroniques. “Nous oeuvrons de concert avec le ministère libanais de la Santé pour éviter une rupture des traitements. Notamment pour les diabétiques et les patients souffrant de maladies cardio-vasculaires“.

  • Source : OMS, UNICEF, 19 juillet 2006, CICR, 20 juillet 2006, Croix-rouge libanaise, 20 juillet 2006

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