Le malaise vagal, plus impressionnant que dangereux

17 juin 2024

Sueurs, pâleurs, vertiges et nausées... Le malaise vagal peut être une expérience effrayante, surtout lorsqu'il entraîne une brève perte de connaissance. Cependant, dans la plupart des cas, il n'y a pas de quoi s'alarmer outre mesure. L'essentiel est de savoir comment réagir.

Le malaise vagal (ou syncope) est une perte de connaissance brutale et brève. « Brève » car l’individu reprend connaissance après quelques secondes seulement. Mais pour ceux qui en sont témoin, cela peut s’avérer impressionnant.

Ce malaise peut être déclenché par diverses situations : la vue d’une aiguille, une émotion forte, une digestion difficile, une station debout prolongée dans un espace confiné ou encore un effort physique à jeun. À l’origine, un ralentissement du rythme cardiaque et une baisse de la tension artérielle provoquent une diminution brutale de l’oxygénation du cerveau. Si impressionnant soit-il, ce type de syncope reste relativement bénin.

Agir vite

La clé est d’agir vite dès les premiers signes avant-coureurs. Aux premières manifestations du malaise, le mieux est de s’allonger ou de faire allonger la personne sans tarder, idéalement en surélevant légèrement les jambes, pour permettre un afflux sanguin rapide vers le cerveau. En position assise, pencher la tête entre les genoux peut aussi soulager. Le plus important est de prendre le temps de bien récupérer avant de se remettre en mouvement.

Dans tous les cas, si le malaise se prolonge, si la personne est sous traitement pour une maladie cardiovasculaire ou a déjà souffert d’un infarctus, appelez le 15. Si la personne reste inconsciente, mettez-la en position latérale de sécurité (PLS) en attendant l’arrivée des secours.

  • Source : La médecine des urgences, docteur Philippe Nuham, Dauphin éditeur, 255 pages, 15 euros

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils