Le mercure contenu dans certains poissons augmente le risques d’infarctus !

12 décembre 2002

Certains poissons présentent une teneur élevée en mercure. C’est le cas notamment de l’espadon, du bar, du maquereau et du requin. Or une consommation trop importante de ces derniers exposerait à un accroissement des risques cardio-vasculaires.

Le Dr Eliseo Guallar, de l’école de santé publique Johns Hopkins à Baltimore, aux Etats-Unis a ainsi analysé le taux de mercure (par prélèvement au bout des ongles) et la consommation d’acides gras de 684 hommes décédés d’un infarctus du myocarde. Il a ensuite comparé les résultats obtenus avec ceux de 724 sujets de même sexe, mais en bonne santé.

Il a ainsi démontré que le taux de mercure dans les ongles des défunts était de 15% supérieur à celui des sujets sains. Par ailleurs, il semble que la présence d’un excès de mercure ait annihilé l’effet habituellement protecteur de certains acides gras – notamment les oméga 3 – pour le système cardio-vasculaire. Ce travail confirme ainsi le caractère préoccupant des pollutions marines par le mercure.

Rappelons en effet qu’en janvier dernier, l’Agence française de Sécurité sanitaire des Aliments (AFSSA) recommandait aux femmes enceintes ou allaitantes, ainsi qu’aux jeunes enfants, de diversifier leur consommation de poissons. Justement pour réduire au minimum le risque sanitaire lié à l’exposition au mercure.

  • Source : New England Journal of Medicine, Vol 347, n°22, p.1747-1754

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