Le millepertuis, un antidépresseur vraiment efficace ?
05 mars 2012
Présent dans toute l’Europe, le millepertuis est paré de différentes propriétés thérapeutiques. Il est utilisé notamment, en cas de troubles dépressifs. Revers de la médaille toutefois, le millepertuis pourrait ne pas être dénué de risques lorsqu’il est associé à certains médicaments.
En phytothérapie, ce sont principalement les sommités fleuries du millepertuis qui sont utilisées. Ces dernières possèdent cinq pétales et de nombreuses étamines. Elles sont mises à sécher en bouquets. Les fruits prennent la forme de capsules sèches qui éclatent à maturité, en libérant un grand nombre de graines minuscules.
Le millepertuis contient des tanins, un flavonoïde (l’hypericine) et une huile essentielle qui lui confèrent des propriétés antiseptiques et antivirales. Il est en outre un allié idéal contre les affections chroniques de l’estomac, du foie ou des reins. Il est également efficace contre certains troubles gynécologiques.
Par voie orale, le millepertuis est souvent utilisé comme anxiolytique pour soigner certains états dépressifs (lassitude, troubles du sommeil). Une méta-analyse réalisée en 2008 par des chercheurs allemands avait d’ailleurs fait état de son efficacité sur les troubles légers de l’humeur. Et seulement sur les troubles légers.
Le millepertuis aurait toutefois aussi une face cachée… Différentes études, dont une de l’ American Society for Pharmacology and Experimental Therapeutics et datant de 2006, ont montré que cette plante était susceptible d’entraîner des interactions avec d’autres médicaments. Certains contraceptifs oraux et anti-hypertenseurs notamment. A la moindre question, interrogez votre médecin ou votre pharmacien.
A noter que la phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d’espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche.