Le muguet, une plante (potentiellement) toxique
30 avril 2024
Chaque fin du mois d’avril marque le retour du muguet. Une fleur odorante censée portée bonheur... mais qui renferme des substances irritantes ainsi que des dérivés toxiques.
Chaque 1er mai est l’occasion d’offrir un brin de muguet, censé porter bonheur à celui ou celle qui le reçoit. Seulement, le muguet n’est pas sans danger. En fait, toutes les parties du muguet contiennent des substances irritantes et toxiques : des saponosides, responsables de trouble digestifs et des hétérosides cardiotoxiques qui ont un effet sur le muscle cardiaque et la circulation sanguine.
Et si, de la tige aux clochettes en passant par les feuilles, toutes les parties sont concernée, il en va de même pour l’eau dans laquelle a séjourné le muguet. L’empoisonnement est ainsi rendu possible lorsque les quantités absorbées sont importantes. En fait, les cas d’intoxications ne concernent que peu, ou pas, les adultes. Mais plutôt les jeunes enfants.
En cas d’intoxication, des troubles digestifs (irritation de la bouche, douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées) peuvent apparaître. Ensuite, peuvent survenir des troubles cardiaques avec ralentissement du cœur et troubles du rythme.
Heureusement les cas d’intoxication ne sont que rarement observés. L’ingestion accidentelle est en effet généralement sans conséquence car les quantités prises sont trop faibles.
Mieux vaut prévenir
Cependant, gardez tout de même à l’esprit qu’ingurgiter du muguet peut parfois être grave. Pour prévenir tout risque, apprenez aux enfants que même si la plante est jolie, c’est du poison ; mettez les vases en hauteur, ne laissez pas traîner de l’eau souillée par un bouquet sur la table, surtout si le vase est un verre d’eau.
Et en cas d’ingestion prenez conseil auprès d’un centre antipoison.
Les animaux aussi
Le muguet peut aussi se révéler toxique chez les animaux, en premier lieu les chats. Mais aussi les chiens, les lapins et les oiseaux.
« Les animaux jeunes ou très âgés sont plus susceptibles de présenter des symptômes graves », alerte le Centre antipoison animal et environnemental de l’Ouest (Nantes). « Les troubles débutent entre 15 minutes et 6 heures après l’ingestion, par des vomissements répétés, associés à une salivation. Une diarrhée, parfois hémorragique, accompagnée de douleurs abdominales peut être présente également. Dans les heures qui suivent les symptômes digestifs, des troubles nerveux peuvent apparaître : convulsions, mouvements incoordonnés, tremblements. En fin d’évolution, l’animal reste prostré et couché sur le flanc. »