Le muguet, une plante potentiellement toxique

30 avril 2021

L’arrivée du mois de mai marque traditionnellement le retour du muguet. Si jolie soit-elle, cette plante peut aussi se montrer toxique, surtout pour les enfants et les animaux.

Deux feuilles vertes et allongées. Des clochettes blanches. Chaque 1er mai est l’occasion d’offrir un brin de muguet, censé porter bonheur à celui ou celle qui le reçoit. Seulement, le muguet n’est pas sans danger. Comme l’explique le Centre antipoison de Lille, « le muguet est toni-cardiaque et diurétique. Précisément, il ralentit le rythme cardiaque, renforce l’énergie de contraction systolique et augmente l’excitabilité de la cellule musculaire cardiaque. Il provoque également une augmentation de la pression artérielle… ».

Da la tige aux clochettes en passant par les feuilles, il faut savoir que toutes les parties de la plante sont toxiques… Et même l’’eau dans laquelle a séjourné le muguet. L’empoisonnement est rendu possible lorsque les quantités absorbées sont importantes ou bien quand il s’agit d’enfants.

« En cas d’intoxication, on constate d’abord des troubles digestifs (irritation de la bouche, douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées). Ensuite, surviennent les troubles cardiaques avec ralentissement du cœur et troubles du rythme. La respiration s’accélère… ». Mais heureusement, l’ingestion accidentelle est généralement sans conséquence car les quantités prises sont trop faibles.

Mieux vaut prévenir

Cependant, gardez tout de même à l’esprit qu’ingurgiter du muguet peut parfois être grave. Pour prévenir tout risque, apprenez aux enfants que même si la plante est jolie, c’est du poison ; mettez les vases en hauteur, ne laissez pas traîner de l’eau souillée par un bouquet sur la table, surtout si le vase est un verre d’eau.

Et en cas d’ingestion prenez conseil auprès d’un centre antipoison.

Les animaux aussi

Le muguet peut aussi se révéler toxique chez les animaux, en premier lieu les chats. Mais aussi les chiens, les lapins et les oiseaux.

« Les animaux jeunes ou très âgés sont plus susceptibles de présenter des symptômes graves », alerte le Centre antipoison animal et environnemental de l’Ouest (Nantes). « Les troubles débutent entre 15 minutes et 6 heures après l’ingestion, par des vomissements répétés, associés à une salivation. Une diarrhée, parfois hémorragique, accompagnée de douleurs abdominales peut être présente également. Dans les heures qui suivent les symptômes digestifs, des troubles nerveux peuvent apparaître : convulsions, mouvements incoordonnés, tremblements. En fin d’évolution, l’animal reste prostré et couché sur le flanc. »

  • Source : Centre antipoison de Lille

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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