Contre le paludisme, ne pas relâcher l’effort financier

25 avril 2014

A l’origine de 627 000 décès en 2012 dans le monde, le paludisme reste un problème de santé publique majeur. A l’occasion de la Journée mondiale ce 25 avril, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le partenariat Faire reculer le paludisme tiennent à mettre en avant les nombreux progrès réalisés dans la lutte contre cette maladie. Et à les encourager.

Chaque minute qui passe emporte la vie d’un enfant de moins de 5 ans en Afrique. Près de 90% des cas se concentrent encore sur ce continent. Pourtant d’énormes progrès ont été réalisés au cours de la dernière décennie : 3,3 millions de vies ont été sauvées entre 2001 et 2012. Les taux de mortalité ont baissé de 54% chez les enfants, sur la même période. Par exemple, à Madagascar, la mortalité des moins de 5 ans a diminué de 23% entre 2003 et 2009. En Tanzanie, environ 20 millions de moustiquaires ont été distribuées entre 2007 et 2010. Au Malawi, une réduction significative de la prévalence de la maladie chez les plus jeunes a été enregistrée. Elle s’établissait à 20% en 2010, contre 61% en 2001 !

Maintenir les financements

Cependant ces résultats pourraient être brutalement menacés par un possible recul des financements dans les années à venir. Selon le Dr Fatoumata Nafo-Traoré, directrice du Partenariat Faire Reculer le Paludisme « l’histoire de la lutte contre le paludisme a permis d’observer que les ruptures de financement ont pour conséquence immédiate une recrudescence des cas de façon systématique. Chacun des décès dû au paludisme est inacceptable. Nous avons aujourd’hui tous les moyens à disposition pour y mettre un terme. C’est l’objectif réalisable que s’est fixé la communauté internationale. Nous devons soutenir les investissements, l’innovation et la volonté politique ».

Rappelons que le paludisme est une maladie transmise par les piqûres de moustiques infectés par des parasites de l’espèce Plasmodium. Il existe quatre types de paludisme humain, mais Plasmodium falciparum est de loin le plus mortel. Les symptômes les plus courants sont : la fièvre, les maux de tête, les frissons et les vomissements, qui peuvent d’abord être confondus avec un état grippal. Ils apparaissent de 10 à 15 jours après l’infection. Et en l’absence de traitements, le paludisme peut évoluer rapidement vers une forme grave, souvent mortelle. Au total selon le rapport mondial sur le paludisme 2012, on estime que 219 millions de cas surviennent chaque année dans le monde.

Aller plus loin : consulter le site de Faire reculer le paludisme

  • Source : Roll Back malaria, 25 avril 2014

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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