











Annoncée au mois davril dernier par Bernard Kouchner, la mesure devrait être effective dès la fin 1998 ou le début 1999 sous réserve de ladoption législative de certaines modifications du droit des marques. Les pharmaciens dofficine auront désormais le droit « sauf opposition explicite du médecin, de substituer des médicaments génériques entre eux et un médicament générique à un médicament de référence, dès lors que le médicament délivré est moins coûteux pour lassurance maladie ». Cest un changement majeur dans les habitudes de prescription à la Française qui résulte dun long processus. Jacques Barrot avait déjà tenté de linstaurer en 1996 mais sans succès en raison des oppositions manifestées par certains de ses interlocuteurs.
Le gouvernement attend que cette décision développe le « marché » des médicaments génériques, un domaine dans lequel notre pays affiche un retard très important sur ses voisins européens. Il en résultera des économies substantielles pour lassurance maladie sans que la qualité des soins dispensés au malade soit affectée daucune manière. Un médicament générique est en effet un médicament en tous points identique au produit de référence, fabriqué à partir du même principe actif, selon les mêmes normes de production et avec les mêmes exigences de qualité. Mais au-delà de ce changement dhabitude, la responsabilité du pharmacien sur la prescription médicale se trouve réaffirmée avec force. On avait souvent tendance à lignorer mais le pharmacien était depuis toujours solidairement responsable de la prescription du médicament. Demain, il va aussi participer pleinement à la maîtrise de sa dispensation.
Source : Journal Officiel de la République Française, 27 décembre 1998
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