Le plan Santé 2022 est en marche
17 septembre 2019
Jacob Lund/shutterstock.com
Renforcer l’accès aux soins, sur tous les territoires. C’était l’objectif affiché par le ministère de la Santé, dans le cadre de son plan « Ma Santé 2022 ». Un an après le début de sa mise en œuvre, place à un premier bilan, sur fond de crise des urgences.
Lutter contre les déserts médicaux, supprimer le numerus clausus, labelliser les premiers « Hôpitaux de proximité »… Voilà quelques-uns des engagements contenus dans la stratégie, annoncée en septembre 2018 par le président de la République. Un an après, à l’occasion du comité de suivi, la ministre de la Santé Agnès Buzyn en a présenté les premières avancées concrètes, rendues notamment possibles par le vote de la loi d’organisation et de transformation du système de santé en juillet dernier.
Ainsi, pour combler les déserts médicaux, 400 projets de communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) sont désormais recensés dans tout le pays : il s’agit, pour les professionnels de santé d’un territoire donné de se regrouper afin d’assurer une meilleure coordination de leurs actions et d’offrir aux patients un meilleur accès aux soins. Les premières CPTS seront conventionnées dès cette mi-septembre.
Fin du numerus clausus et nouveaux métiers
Autre nouveauté, l’entrée en fonction des premiers infirmiers de pratique avancée. Ces derniers, disposant de compétences étendues, peuvent désormais réaliser des actes auparavant réservés aux médecins, comme le renouvellement de prescription ou la demande d’examens biologiques. Quant aux assistants médicaux, autre métier nouvellement créé pour libérer du temps de consultation aux praticiens, le ministère table sur le recrutement de 5 000 personnes d’ici à 2022.
Chantier prioritaire cette année, la préparation de la refonte des études en santé. Elle comprend notamment la fin du numerus clausus (mais pas de la sélection) et des épreuves classantes nationales en fin d’études, ainsi que la suppression du concours d’entrée en institut de formation en soins infirmiers. Ces réformes entreront en vigueur à la rentrée 2020. Ce sera aussi l’année de la labellisation des premiers hôpitaux de proximité, qui se recentreront sur la médecine générale, la gériatrie et la réadaptation : à l’horizon 2022, 500 à 600 hôpitaux seront titulaires du label.
Concernant enfin les urgences, rappelons que la semaine dernière, la ministre a annoncé un « pacte de refondation » de 754 millions d’euros sur trois ans, qui viendra compléter le plan « Ma Santé 2022 ». Douze mesures pour sortir de la crise des urgences qui dure depuis six mois. A ce jour, plus de 250 services sont en grève dans toute la France.
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Source : Sites ministère de la Santé, Légifrance, Ameli, consultés le 17 septembre 2019
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Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet