Le Primpéran® contre-indiqué avant 18 ans

13 février 2012

L’utilisation du Primpéran® et de ses génériques n’est désormais plus autorisée chez les moins de 18 ans. L’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) a pris cette décision après réévaluation du rapport bénéfice/risque de cet antiémétique utilisé depuis des décennies.

« Les médicaments à base de métoclopramide – c’est le nom du principe actif du Primpéran® et de ses génériques- possèdent un bénéfice insuffisamment démontré » chez l’enfant et l’adolescent, constate l’Agence. La molécule se trouverait également « à l’origine d’effets indésirables neurologiques, notamment des tremblements, des mouvements anormaux de la tête et du cou, appelés troubles extrapyramidaux ».

L’AFSSaPS poursuit en pointant du doigt « un risque de surdosage fréquent ». Causé par une mauvaise posologie ou l’utilisation de formes galéniques non adaptées à l’enfant, ce surdosage constituerait également « un facteur de risque dans la survenue de ces effets » indésirables.

Et les adultes ?

Introduit sur le marché dans les années 60, le métoclopramide est largement utilisé pour le traitement symptomatique des nausées et des vomissements. Différents dosages étaient ainsi destinés aux enfants et aux adolescents.

Chez l’adulte, son utilisation n’est – pour le moment – pas remise en cause. L’AFSSaPS envisage toutefois une réévaluation prochaine de la balance bénéfice/risque de cet antiémétique « particulièrement chez le sujet âgé en raison notamment du risque d’effets indésirables neurologiques potentiellement graves ».

Votre enfant prend du Primpéran® ?

Comme le souligne l’AFSSaPS, « si le métoclopramide a été prescrit à votre enfant dans le cadre d’une chimiothérapie anticancéreuse, n’interrompez pas de vous-même le traitement : prenez contact avec votre
médecin pour discuter avec lui des autres possibilités de traitements
».

Si ce médicament lui a été prescrit pour des vomissements, en dehors d’une chimiothérapie anticancéreuse et que le traitement est toujours en cours, « consultez votre médecin afin d’instaurer un traitement de remplacement. Vous devrez rapporter à votre pharmacien les boîtes entamées ou non utilisées ».

Pour aller plus loin

Questions/Réponses concernant le Primpéran®.

  • Source : Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé – le 9 février 2012

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