Le remboursement du Tamiflu nettement élargi

L’oseltamivir, reconnu pour son efficacité contre les virus grippaux y compris le virus H5N1 de la grippe aviaire, voit étendre son remboursement par l’Assurance-maladie. Devraient en bénéficier les populations à risque et les personnes allergiques au vaccin.

Commercialisé sous le nom de Tamiflu, il voit les conditions de son remboursement élargies par un arrêté publié au Journal Officiel. Sont essentiellement concernées ses utilisations à titre prophylactique, pour prévenir donc l’apparition de la grippe « après contact avec un cas de grippe cliniquement diagnostiqué, en période de circulation du virus ».

Cette extension vise « les sujets à risque adultes et enfants de plus d’un an » selon les critères de risque habituellement reconnus pour la grippe. Enumérés dans le corps de l’arrêté, ces derniers concernent notamment les traitements pour certaines affections de longue durée (ALD).

En utilisation curative, pas de changement. Tamiflu est remboursé chez les sujets à risque adultes et enfants de plus de 1 an, vivant ou séjournant en collectivités et présentant des symptômes de la grippe en période de circulation virale. Le traitement doit être instauré dans les deux jours suivant le début des symptômes.

Soulignons le remboursement « dans le cas particulier d’une contre-indication au vaccin grippal, chez les personnes atteintes d’asthme et de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), les enfants et adolescents (1 à 18 ans) dont l’état de santé nécessite un traitement prolongé par l’acide acétylsalicyclique et les personnes séjournant dans un établissement de santé de moyen et long séjour, quel que soit leur âge ». Celle-ci confirme l’intérêt de Tamiflu pour les personnes allergiques au vaccin par exemple. Cet intérêt souligné en octobre dernier par le Pr Jean-Paul Giroud, membre de l’Académie nationale de Médecine, est désormais consacré par les textes. La grippe ne devant commencer son reflux que d’ici 15 jours à 3 semaines, voilà un changement qui s’inscrit dans une actualité très présente.

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  Source : JO 8 mars 2007