Le saut à l’élastique : une activité à haut risque

12 août 2010

Le saut à l’élastique n’est pas une activité anodine. Ludique, elle a pour but de procurer des sensations fortes. Le pratiquant est attaché à l’aide d’un câble élastique au point de départ situé en altitude. D’une plate-forme sur grue ou d’un viaduc par exemple, le volontaire se jette dans le vide. Sensations garanties à condition d’être prudent et conscient des dangers encourus.

Matériel. Le premier risque est celui de la rupture de l’élastique. Votre sécurité dépend donc du professionnalisme des organisateurs. Depuis 2005, il existe bien des <a href="https://destinationsante.com/IMG/pdf/normes-sports-loisirs(1).pdf” target=”_blank”>normes AFNOR. Toutefois il ne s’agit que de « normes de conseil », précise Dominique Teodori. Ce responsable d’Elastic Jump a participé à leur élaboration et concède qu’il est « impossible pour un participant de vérifier que ces normes sont respectées ». Dans les faits, « l’élastique doit impérativement être adaptée au poids du pratiquant. S’il pèse 80kg et que l’élastique est prévu pour une personne de 60kg, le câble descendra naturellement plus bas », rappelle le Dr Bruno Sesbouë, de la Société française de médecine du sport. Renseignez-vous donc sur l’historique et l’expérience des organisateurs…

Cervicales. En sautant à l’élastique, chaque pratiquant peut être victime du coup du lapin. Dans le cas d’un choc – comme celui provoqué par le rebond de l’élastique – la tête non maintenue ballotte brusquement. Les vertèbres cervicales peuvent être plus ou moins gravement affectées, avec éventuellement une blessure de la moëlle épinière.

Problèmes cardiaques. Être sujet à des problèmes cardiaques est une contre-indication à la pratique du saut à l’élastique. « Les accélérations et décélérations très fortes subies lors du saut peuvent provoquer une rupture aortique », poursuit le Dr Sesbouë. Sans compter que chacun peut présenter une « aorte fragilisée »… sans le savoir. Elle peut alors se fissurer lors du saut et … se rompre par la suite, quelques jours ou semaines après.

  • Source : Interview du Dr Bruno Sesbouë de la Société française de médecine du sport ; interview de Dominique Teodori, Elastic Jump, 9 août 2010

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