Le sport en altitude ? Anticipation requise !
04 février 2022
Les Jeux olympiques de Pékin (Chine) démarrent ce 4 février, dans la capitale chinoise et dans ses environs montagneux. L’occasion de mettre l’accent sur les spécificités de la pratique sportive, sur les cimes. Au premier rang desquelles la gestion de l’altitude et du froid.
Entre randonnée à ski ou autre trekking, un séjour sportif en altitude se prépare, d’autant plus si vous présentez une maladie chronique ou des antécédents de mal aigu des montagnes. Dans pareils cas, une consultation auprès de votre médecin traitant s’impose.
L’altitude peut en effet réserver quelques mauvaises surprises. L’Institut de recherche, du bien-être, de la médecine et du sport-santé (IRBMS) rapporte ainsi « des effets ressentis pour des efforts intenses ou des personnes mal préparées physiquement », entre 1 000 et 2 000m. De 2 000 à 5 500m ? Des « effets ressentis au repos et à l’effort même mineur ». Et au-delà : « des effets ressentis en permanence avec une vie très difficile sans acclimatement ».
Moins d’oxygène
En effet, l’exposition aux hautes altitudes se caractérise notamment par une raréfaction de l’oxygène et « amène l’organisme à mettre en route une série de mécanismes d’adaptation cardio-respiratoires pour maintenir une oxygénation suffisante dans tous les organes », précise le centre de médecine du sport du CHU de Lausanne. Et d’ajouter « l’insuffisance ou l’exagération de ces mécanismes peut être à l’origine de trois maladies spécifiques à l’altitude ». En l’occurrence le mal aigu des montagnes, l’œdème pulmonaire de haute altitude et l’œdème cérébral de haute altitude.
Par ailleurs, protégez-vous au mieux du froid. Car celui-ci exerce des effets vasoconstricteurs. Autrement dit, il tend à contracter les vaisseaux sanguins et notamment l’artère coronaire. Conséquence, le cœur devra davantage s’employer pour propulser le sang de l’organisme. Il privilégiera de façon légitime, les organes vitaux. Pour éviter les déperditions de chaleur, veillez à couvrir vos extrémités qui seront moins bien irriguées. En conséquence, pensez aux gants, au bonnet voire sur-chaussettes ! Enfin, hydratez-vous régulièrement, sans attendre la sensation de soif.
-
Source : IRBMS, (www.irbms.com/) - Centre hospitalier universitaire Vaudois (Chuv) de Lausanne, sites consultés le 3 février 2022
-
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet