











Accueil » Santé Publique » Le Subutex de plus en plus stupéfiant…
Après la MILDT, l’Académie nationale de Pharmacie réclame à son tour l’inscription du Subutex sur la liste des stupéfiants. L’objectif est de décourager les dérives et autres trafics dont ce médicament de substitution de l’héroïne fait l’objet.
Introduit en France en 1996, le Subutex ou buprénorphine serait particulièrement détourné de son utilisation normale en Ile-de-France, en Midi-Pyrénées et Provence Alpes-Côte d’Azur. D’après une étude réalisée à Marseille, 20% des quantités remboursées par l’Assurance-maladie seraient utilisées hors du cadre thérapeutique. Et 3% à 4% relèveraient d’un véritable trafic.
Comme nous l’explique le Pr François Chast, chef de service de pharmacologie et de toxicologie à l’Hôtel Dieu de Paris, “le fait de classer la buprénorphine comme stupéfiant va requalifier les infractions. Celles-ci deviendront alors des infractions à la législation sur les stupéfiants, dont les conséquences devraient dissuader une grande partie des trafiquants“.
Le Pr Chast ajoute également que “pour les ‘vrais’ patients, cela ne va rien changer. Ils devront toujours produire une ordonnance pour justifier de leur consommation“. D’après l’Académie, l’AFSSaPS “devrait transmettre au ministre de la Santé Xavier Bertrand, un avis favorable à l’inscription du Subutex au tableau des stupéfiants courant du mois de mars“. Mais aussi celle de son générique prochainement commercialisé.
Source : Académie nationale de Pharmacie, 16 mars 2006
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