Le tabagisme passif pèse aussi sur les kilos des petits

29 juin 2015

Les jeunes enfants dont les parents fument présenteraient un indice de masse corporelle (IMC) et un tour de taille plus élevés que la moyenne. Une étude canadienne vient pour la première fois d’établir ce lien pour le moins surprenant. 

Pour mener leur recherche, Linda Pagani et son équipe de l’Université de Montréal ont analysé les données de l’Etude longitudinale du développement des enfants au Québec. Au total 2 055 familles ont répondu à un questionnaire portant sur le développement des enfants et les habitudes de vie. Ainsi à l’âge de 10 ans, les enfants qui ont été exposés à la fumée de manière intermittente ou continue, risquent d’avoir un tour de taille plus grand que la moyenne. Il en est de même avec leur IMC. Lequel serait supérieur de 0,48 à 0,81 point en moyenne.

« L’exposition à la fumée pendant l’enfance pourrait provoquer des déséquilibres endocriniens et altérer le développement cérébral », suggèrent les auteurs de l’Université de Montréal et du Centre de recherche Sainte-Justine. « Les effets nocifs d’une pièce enfumée sont beaucoup plus aigus pour un enfant que pour un adulte. » Bien que la différence de poids ne semble pas très importante, celle-ci survient à une période critique du développement de l’enfant. Il pourrait donc avoir de sérieux effets à long terme.

Rappelons que le tabagisme passif expose à de multiples risques, notamment chez les plus jeunes. Des études ont montré par exemple que la fumée de tabac pouvait endommager leur audition, être à l’origine d’une hypertension artérielle, d’un asthme ou encore de maladies cardiovasculaires.audition

 

  • Source : Université de Montréal, 22 juin 2015

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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